Le média des chargeurs engagés pour le climat, dans votre boîte mail.
Vers un Fret Décarboné en un clin d'œil
🐢 Focus du mois : Ralentir pour mieux avancer : les bénéfices de la Slow Logistics
🚢 Maritime : Méthanol vs GNL vs Biofuel : qui s’imposera comme le carburant du futur
👀 Retour sur… : Réduire l’intensité carbone d’une supply maritime de 32% - l’exemple d’un client OVRSEA
👉 Rejoindre Vers un Fret Décarboné
Ralentir pour mieux avancer : les bénéfices de la Slow Logistics
♻️ L’impossible optimisation des coûts, des délais et du CO2
Les chaînes d’approvisionnement mondiales font face à un défi complexe : l'optimisation simultanée des coûts, des délais et des émissions de CO2. En réalité, optimiser deux de ces aspects entraîne souvent un renoncement sur le troisième.
🍃 CO2 et coûts : les nouvelles contraintes physiques
Les coûts et le CO2 s’imposent progressivement comme les nouvelles contraintes stratégiques des entreprises, pour rester compétitives et se conformer aux réglementations environnementales croissantes. À l'inverse, la rapidité est généralement un outil pour répondre aux besoins opérationnels, internes comme externes, visant à livrer les produits à temps et à l'endroit prévu. Parfois rien ne sert de courir, il faut partir à point.
🚚 Nouvelles pratiques de transport
Adopter la Slow Logistics signifie privilégier des modes de transport massifiés et moins rapides. Concrètement, les entreprises peuvent agir sur trois leviers :
- Report modal : Passer du transport aérien au maritime, ou du routier au ferroviaire et fluvial.
- Augmenter les taux de remplissage : Ralentir les cadences d’envoi et optimiser les tournées.
- Efficacité énergétique des véhicules : Par exemple, diminuer la vitesse des poids lourds de 90 km/h à 80 km/h pourrait réduire les émissions de CO2 de 580 000 tonnes par an en France, selon le Shift Project. Le "slow-steaming" dans le transport maritime, pratiqué durant la période COVID, est une autre illustration de cette approche.
🛡️ La résilience comme bénéfice additionnel
Le modèle du "juste à temps", bien que très efficace, se révèle vulnérable face aux perturbations imprévues, qui deviennent de plus en plus fréquentes. Ralentir les flux permet de s’offrir une marge de manœuvre et de recourir à l’urgence pour répondre à ces perturbations.
🐢 Conclusion
L'utopie d'une énergie décarbonée résolvant ces trois contraintes est improbable et lointaine. La sobriété est une nécessité. Si la baisse de la demande de transport reste un défi difficile à poser dans l’industrie, les gestionnaires de chaînes d'approvisionnement peuvent repenser leurs opérations pour ralentir les flux. Réduire ses coûts, diminuer son empreinte carbone et renforcer sa résilience : le jeu en vaut la chandelle !
Face aux exigences environnementales, les compagnies maritimes cherchent des alternatives au fioul lourd, dont l'abondance et le prix très bon marché ont assuré leur compétitivité. Un choix épineux, chaque navire coûtant plus de 200 millions d'euros à la construction et étant destiné à être opéré pendant 15 ans.
Le biofuel se présente comme la solution la plus simple, car il ne nécessite aucune modification des systèmes de propulsion existants. Cependant, en 2023, moins de 1 % de l'énergie utilisée par les porte-conteneurs provenait de ce carburant.
Parmi les autres technologies prometteuses figurent le GNL et le méthanol. Actuellement, le GNL est en tête, grâce à CMA CGM qui opère 44 navires utilisant cette technologie. Cependant, le méthanol gagne rapidement du terrain. Depuis le début de l'année, 55 % des nouvelles commandes de navires utilisant un carburant alternatif ont opté pour le méthanol.
💡 Plus d’information sur L’Académie de la Décarbonation du Fret
Comment améliorer la performance d’une supply internationale déjà 100% maritime ? En 2023, OVRSEA a mis en place trois leviers pour décarboner le fret de Colorcon:
- Le recours au ferroviaire sur le post acheminement
- Le suivi et l’optimisation des taux de remplissage
- L’utilisation de carburant alternatif sur le tronçon maritime
En bout de course, ces actions ont permis d’éviter à Colorcon d’émettre 32tCO2e et on permis de réduire son intensité carbone de 29% par rapport à 2022.
⏩ Le plan pour 2024 ? Généraliser ces leviers à l’ensemble du flux, pour éviter 27tCO2e supplémentaires.
Besoin de conseils en décarbonation ?
🌿 Vous souhaitez faire partie d’une communauté de chargeurs engagés ?
👉 Rejoindre Vers un Fret Décarboné
Rendez-vous le mois prochain,
👋 Vers un Fret Décarboné